10/10/2010

(Elles la croient romantique, pure, chaste, vierge, innocente, délicate, enfantine. Elles croient qu'elle n'a jamais traversé l'adolescence et que sodomie fellation porno sont inconnus d'elle. Elles la croient choquée par le moindre baiser qui irait de travers. Elles s'imaginent qu'elle a tout inventé et que leurs goûts sont identiques aux siens, ou plutôt l'inverse. Elles recréent une marionnette, lui dessinent des contours, la dressent mielleuse et niaise, acceptant tout, sans cervelle, sans désir, sans défaut, sans humanité, étalent tout d'elle, lui interdisent presque de s'en mêler, savent d'ailleurs qu'elles n'ont rien à craindre.
Elle de loin elle sait mais ne dit plus rien. Elle est épuisée. Et bientôt elle sombrera parce qu'il aura été trop tard, parce que cercle si vicieux que toile d'araignée perturbée, et son corps deviendra plombé dans l'espace-temps, tout oubliera ce qu'elle aura été, gentille et douce, aimante et tendre, emportée parfois vers le sombre et les quais malfamés, mais aimante, simplement aimante, un peu trop aimante mais. Qu'on aura. Oublié de protéger. Et un matin les journaux et plus que nos yeux pour pleurer. Celui qui regarde ça de l'extérieur s'étonne de l'âpreté du monde, son indicible cruauté, à laisser le mal du siècle s'infiltrer en elle. Celui qui regarde ça détourne alors le regard, se noie. Refuse de voir. C'est peut-être ce que nous devrions tous faire. Goût amer de la rédemption.)

23/08/2010

IRL #11

Il est 2h30 du mat. Je conclus. Encore quelques réglages, çà et là, accorder introduction, problématique, développement, conclusion, remerciements, bibliographie, annexe, titre, page de garde, impression, adresses, expéditions, insomnies, soutenance. Mémoire, l'occasion de se rappeler quelques souvenirs de ces deux années-là, ni plus puissantes ni plus futiles que toutes les autres, simplement deux ans. Lui déjà, qui a rythmé mon souffle, des marches d'escalier, des cafés à 8h, pour au final lui dire bye bye, sans le moindre regret, lui déjà qui m'a tant apporté, à tel point que mes doigts sont fêlés, mon cerveau aussi, l'ultime solitude à broyer du noir devant l'ordinateur à 3h du matin pour lui ramener deux jours après un monceau de narrataires dont il pointerait, phrase après phrase, les multi fautes de syntaxe, rage et désespoir. L'avoir aimé, ne jamais l'oublier, même en silence, deux bonnes années. Les amis aussi, qui ont pu tout voir : crises d'hystérie, lexique Genette à crever sur place, bavardages incessants, cours séchés, vodkas colorées, shit et locaux de poubelle où souvent il fut question de lui, toujours de lui. Puis toi ma belle, qui désormais rythmes mes nuits, qui m'a fait perdre d'optique que la seule solution pour rester en vie était de boucler ce foutu mémoire. Elle est drôle, la vie. Elle est quand même pas mal. Au final j'en garde un goût d'absinthe au creux de la bouche. Un peu amer, tout à fait étrange, mais finalement pas si mauvais. L'absinthe à 70° qui monte si vite à la tête. S'endormir sur le canapé, rêver en essayant de lire, en n'y arrivant jamais, contempler, juste contempler, ces deux années passées. J'ai grandi. Nous avons tous grandi. Maintenant nous allons vieillir. Oui, elle est drôle, la vie. Un peu triste aussi, quand même. Bientôt nous aurons 30 ans. Bientôt nous aurons oublié de quoi causent nos mémoires. Qu'importe.

19/08/2010

When People Get Strange I Just Run

Il y a des arcs-en-ciel partout, tu vois? Juste un point d'accroche au creux de ton oeil pour aller s'évaporer ensuite un peu n'importe où. Il y a des arcs-en-ciel partout, tu vois. Regarde le creux de ta paume et trempes-y ta langue et sens-la sans trop te presser, tu verras, c'est plus fort que la cocaïne et ça dégage les poumons, t'en arrêtes de fumer, tu ne peux plus boire, tu vois seulement du rouge orange jaune vert bleu violet. Le délire est infini, tu te détruis les paupières parce qu'elles t'irritent tu les arraches et tu restes les yeux glauques à ne plus dormir, tu te mords les lèvres jusqu'à n'avoir plus de lèvres, puis tu dévores ta langue, puis le nez tu l'exploses et te retrouves face en accordéon, ce qui n'est pas grave puisque tu es déjà à la morgue, tout est à refaire, ton éducation, le dégoût du sexe, la supériorité, l'intérêt du meurtre, les dogmes inutiles, les brimades pour mieux aller plus haut, là, tu vois, plus haut, on sait pas trop où mais plus haut, alors flagellons-nous, prions pleurons, prions, retour immédiat de l'interdiction des rainbows le soir à l'Eglise.

10/08/2010

Juste, 31 juillet 1929.


  
  
Un jour tu sais je t'aimerai très fort, ou peut-être pas. Je te regarde dans ton sommeil y compris quand tu n'es pas là. Je te sniffe et je n'écris plus, je ne chante que des mélodies tristes, j'envie celle qui dort avec toi. Peut-être est-elle sur le point de tout abandonner. Peut-être un matin la pluie t'aura-t-elle déposé sur mon balcon, tes yeux emplis de rosée, tes mains fines à tout casser. Simplement voulu t'avoir, te voir, et te croire.


 

07/08/2010

Clouds.

 

  
  
tilidom.com
  
  
  
(I watch you when you sleep, even when you're not there)
     
     

30/07/2010

IRL #9 : prismes.

Demain quitter et déjà la douleur s'amoncelle de tous vous abandonner, abandonnés à vous-mêmes / mais loin de moi grandissez et surtout, surtout vivez, que vos yeux soient pleins de lumière, de paix, d'amour pour à nouveau croiser les miens. Demain vous quitter, grand départ mais une part de pneuma restera là, à vous comprimer sentir, vous serrés, si fort si fort, au creux de mes bras

M. l'amie de sept longues années qu'il est si difficile de quitter,
F. petite soeur dont j'ai pu sécher les pleurs écouter tant la voix,
S. regard parfois trop pâle et trop inexpressif pour réussir à voiler la part de ses douleurs - car le temps a la réponse avec un peu de nous
et tous, tous, vous tous, fantômes du cortex, n'oubliez jamais les spectres : table de BU, rires échangés, soupirs d'inimitié, discussions et sanglots, mais la vie, la vie, encore toujours la vie, vous serrer dans mes bras, vous porter dans mon ventre, voilà que mes larmes coulent, mes yeux plus qu'un long sanglot je vous écoute, au vent qui se lève et tournoie vers ailleurs toujours je vous écoute, encore, toujours, ressac de l'océan dont nous serons part à jamais - car le plus grand crime, n'est-ce pas, reste l'oubli

27/07/2010

IRL #8

21 pages ce soir.
J'avance.
Heureusement, ça fait un peu. 2 ans. que j'y suis.
Tu te rends compte, toi? Deux ans. A ce stade-là, dans cinq ans, j'ai toujours pas fini.
Putain j'ai qu'une envie maintenant, c'est mater Supernatural. Memories and Agreg don't advance, eux. C'est mal. Rho putain, vas-y plains-toi, de toute façon tout le monde s'en fout.

25/07/2010

Quitter. Dire stop. Et

par contumace décision votée
Il nous faut

cesser

Trous d'atmosphère, bijou d'acide
tellement de temps passé
un peu rien, derniers mots
sensation : 

gâchis

quelques larmes à perler
les essuyer, rage et
se terminer, rire et
décider de
s'en foutre


si seulement c'était si simple

14/07/2010

Jeanne&Us




Si normal en fait ça veut dire normatif,
alors en fait c'est genre trop cool de faire par
tie des dérangés men
taux - mentalaux métalleux métastase épiphane s'endort chez
clara sous x un ordi qui déconne une faille qui se crée sous l'absinthe de mes mélancolies rêveuses
en fait ça veut rien dire mais il faut croire que, pour l'existence amère qui consiste à se faufiler parmi les masses avides et ridicules, il suffit de se laisser porter par autre chose que sa propre direction c'est d'ailleurs pour cela que, depuis au moins trois mois, les champis et moi on est potes.

05/07/2010

Marvellous.

Ces moments dans la vie où l'on a l'impression que rien ne pourrait jamais t'arriver. Où l'on se sent si fort, presque trop fort.

Être heureux tu sais. Aliocha. Aliocha. Aliocha.
Aliocha.

Ecouter sa voix, prononcer son nom, encore et encore.

I will take you and nothing'll never happen, you know, except ya an' me

 Se repasser en boucle, visage impassible, take care nothin'll never happen, nothin'less without you

(got me
like
nobody)

20/06/2010

Sous silence.

S'arrêter. Attendre, voir. Constater. Reprendre un café. Avoir du feu. S'empoisonner. Se calfeutrer, sunglasses.
En retard.
Reprendre un café. Lire et ne pas lire. Consulter sa montre. Attendre, voir. Constater. Reprendre un café. Avoir du feu. S'empoisonner. 
Toujours en retard.
Un frôlement sur l'épaule, te voilà enfin. Se redresser. Se dévoiler. T'embrasser. Ta peau douce au creux de mes mains. T'écouter. Raconter. Rire. Te regarder. Pose suggestive.
Quelques mots murmurés à l'oreille, rougir et dire oui.
Se prendre par la main, remonter la rue, sourire satisfaction, il est encore temps. La nuit se lève. Monter dans ta voiture, t'embrasser, encore t'embrasser. 
Le café sur la table achève de refroidir, il est minuit, le vent me couvre à peine, je m'empoisonne et doucement j'exulte encore.
Être heureux.

10/06/2010

Aliocha, 9 juin 2010.

Toute douce toute nouvelle toute petite douleur, on eût cru murmure mais non, c'était pas murmure
 : là c'était en train de se transformer en
cri,
et plus vite que ça.
Je lui ai dit je lui ai dit, et rien ne pourra changer ça, rien ne pourra dire à quel point j'ai tout biaisé, rendez-vous compte, deux ans à me fâner, perpétuellement. Deux ans d'interprétations scabreuses, deux ans de rêveries où les Swimming ne cessaient de croisser, deux ans à cacher, à enfouir, à sourire hypocrite et à m'ouvrir le ventre.
Je lui ai dit. Et maintenant j'attends. Je ne lui dirai jamais ces trois-mots-là, pourtant, vous savez, Sancto-Sainte-Trinité, je t'aime. C'est quelque chose qui ne se dit pas. Ca ne se dit que quand il n'y a plus qu'une toute grande toute puissante toute immortelle douceur, et une autre y a le droit. Lui, pas lui. Nous ne verrons plus jamais à deux, nous ne l'avons d'ailleurs jamais fait.
Illusoires nécessités.
Il était vraiment temps de la tourner, la page. Disons-nous adieu. Nous n'avons rien à faire au monde. Pendons-nous. Oublions-nous. Et je t'en supplie amour, amour viens dans mes bras, je suis si vide, viens combler mon vide.

07/06/2010

IRL #6



Il est 6h matin et dans ma vie tout fout le camp / j'ai besoin d'y voir plus clair / courir aux mots qui se perdent / courir devant l'absence de temps / et devoir en prendre encore plus / pour régler leur compte à quelques fantômes / si c'est pas du sacrifice / je ne sais pas / vraiment pas / ce que c'est

04/06/2010

IRL #5

Il est 22h dans ma vie et. L'eau grésille. Pâtes&PâtesJe voudrais. Tiens dis-moi donc, puisque t'es là, dis-moi. Dis-moi ce que je voudrais.Voudrais être Schubert ou Beethov ou Wagner [ah non pas lui(1)] ou encore Chopin, oui Chopin, &aurais jamais eu à en passer par là. Aujourd'hui serais en robe rose &chanterais La Symphonie Pastorale(2) au milieu de bergers blonds aux yeux bleus 1m90 barytonque(3), pendant que je m'évertuerais à briser les miroirs. Hélas la réalité ne cesse de me foutre des poings(4). Mais bon dans la réalité ya Depeche Mode et Antony&The Johnsons, c'est déjà ça. C'est même pas mal du tout.

Et même que les pâtes à l'eau, y en a marre et puis c'est dégueulasse.



(1) si tu comprends rien mon pote, c'est normal, c'est une private joke
(2) ceci existe bien mais n'a jamais été mis en musique, contrairement à ce que peut laisser entendre le contexte ci-dessus.
(3) Toute ressemblance ou homonymie avec des personnes existant ou ayant existé est parfaitement fortuite. -que = si t'as pas fait de latin, ma biche, c'est foutu, retourne sur YouPorn
(4) Lacan je crois, voir la fille que j'aime pas du tout, tu sais, la blonde aux yeux bleu ciel qui se permet de jeter 1kg de beuh par dessus bord au lieu de s'évertuer à le revendre(5)
(5) cf. 3

26/05/2010

IRL #4

[Corps et salive ne se mélangent pas.
Je n'ai aucune existence hors les mots, aucun corps qui se faufile en-dehors des limbes électroniques.
Ce qui parle ici-même n'est que salive projetée sur vos écrans.
Ne m'appelez plus par mon prénom, ma vie est bel et bien
sereine
et très belle
sans vous
sans avoir besoin
d'exhibitionnisme.
Sereine.
Quel intérêt sinon?
Non mais, Facebook, quelle idée.]

19/05/2010

Transgenesis.

Publié sur le site We Love Words dans le cadre de l'opération "A vous de lire".

Tendre des bras potelés tordre ses doigts jouer ballon mouiller joues larmes ensanglantées de n'encore rien sentir. Cinq ans. A l'autre bout du pays l'une fait naître aux yeux du monde le personnage qui traumatisera trois nuits de mes seize ans, Prétextat Tach l'indocile et c'est un régal que ces croupions de poulet dont le gras jaune a acquis une consistance spongieuse. J'ai cinq ans et je mâche des morceaux de chair en finissant les fonds de verre laissés par le Pater enivré ronflant au coin du canapé, bave aux lèvres. Absentéisme in familia. Praesentia fantôme. Personne ne me voit. J'ai cinq ans, je titube, je me roule en boule et le téléphone dont on me refuse le numéro. L'isolement le soir au lit, Pater gueule Johnny tandis que moi je ne suis pas moi, je me perds dans la cour et on me montre du doigt, l'inhumain, la sciure de poue. Je ne suis personne. On m'a oubliée. Quand vient l'automne. Parenthèse rouillée.
J'ai huit ans et je désespère de ressembler à quoi que ce soit. J'escalade étagères cheminée bibliothèque. C'est là pour faire joli sinon c'est trop vide la Mater dit. J'ai huit ans et j'ouvre grand les oreilles - je n'entends plus, j'écoute. Monde d'ouvrières où seules comptent les mains abîmées qu'on récure à l'eau de javel. J'ai huit ans et ce qui s'étale devant moi, c'est l'enfant qui range ses poupées en rang d'oignon en pleurant sa mère partie loin, son père mort, sa grand-mère acariâtre et son grand-père absent. J'ai huit ans et je ne comprends rien. Sylvie, ma petite Sylvie - Viou. Troyat. Longtemps je n'ai jamais perçu ce que voulait dire lire. Longtemps pour moi, c'était relire. Viou d'Henri Troyat. Personnage isolée. Petite fille qui s'ennuie. Poupées en rang d'oignon. A douze ans j'ai voulu monter un groupe je m'appelais Viou, le Frater qui hurlait Viou-ouh-ouh-ooouuuuh. Dessins bâclés pour penser à ce qu'on m'ignore. Je ne suis personne sinon la gamine qui range ses poupées. Peut-être suis-je déjà un peu.
J'ai dix-sept ans. Depuis quatre ans déjà les mots s'amoncellent. Vous savez j'écris des poèmes. Mais je n'ai pas le mode d'emploi. Poésinasiller pour moi c'est aligner en un quart d'heure et ça sort. La prof elle kiffe. Mais matin d'été. Il est le 25 août, 2004, dix-sept heures. Je regarde la fenêtre moment d'émerveillement. Qu'est-ce que ça fait? Je suis en vie. Qu'est-ce que tout ça peut faire. Je suis vivant. J'écris. Qu'est-ce que tout ça peut faire. Plonger le regard regarder le crépuscule ciel inondé de rose en nageant dans la piscine. Amélie tu fus mon entrée à la vie. Qu'est-ce que tout ça peut faire puisque tu m'insufflas. La vie. La faim. Cela est ton domaine mais en moi la faim d'être. Suis-je déjà personne. Subjective. Je suis moi. Je n'ai plus besoin de personne. Je ne suis plus que moi.
J'ai vingt-et-un ans et je suis amoureux. Oh c'est pas mon amoureux, tenez, celui-là est déjà marié. Pour lui un sourire ça n'est que politesse, mais pour moi son sourire et alors je m'évade. Autour de moi le monde auquel je n'appartiens plus. Le monde qui vous entoure, le monde qui l'entoure lui. Mais je lis. Et quand je me lis c'est ses bras qui m'entourent. Nous ne sommes plus en vie, nous sommes à l'intérieur de la vie. J'aime tellement qu'il existe. Nina tu racontes et moi encore je pleure. Il n'est qu'une chimère mais je sais bien, les chimères ça fait des trous. Ce matin-là j'ai mal encore. Mais rien que le fait qu'il, qu'il m'appelle par mon prénom, qu'il me voie, qu'il sache qui je suis, pauvre étudiant au milieu des autres. Appelez-moi par mon prénom. Encore. Je t'aurai aimé deux ans, j'aurai supporté les mille et une contraintes de la folie, l'air qui manque, les assiettes qui volent, les baffes qui partent, et comme on se sent seul le soir au fond du lit. Mais tu m'appelles par mon prénom. Et je vis. J'existe. Enfin. Enfin je vis. Même si tu m'oublies quand elle est avec toi, même si c'est elle que tu regardes émerveillé, j'existe enfin au-delà de moi, j'existe enfin dans les yeux d'autrui.

10/05/2010

T.O.C.

twitter bugue, don't worry, don't wolly, twitter bugue. [bugbugbgbgbbgbgb
mes chers amants j'ai décidé de dissoudre une partie de nous-mêmes[>>>>>
adressé à la masse de nos exigences passons sous silence nos échanges téléphone rose [HaN hAn Ouiiiii
enfreignons les règles qui consistent à ne pas se baiser sous le silence d'écran. [Gni plouf crack blam yerk
débusquons nos fougères et dévoilons nos culs. [han hah hihi ooohh huhuhuh
emmerdez les paroisses buvez le sang des porcs amateurs de chair fraîche. (gnéééé creuvez creuvre pieuvre pleutre
envoyons creuver sous la rame de nos fantasmes les salopiaux de curés. -> tomate banane banane tomate?
jésus n'existe pas et vous non plus. {fokof}
dégueulasseries de putain de WASP de sa mère, je te ferai bouffer ta chienne de fille de pute.ouais
allez tous vous faire enculer bien profond, tu la sens là tu la sens. clair
arrête de gémir espèce de putaindesaleputedetamais twitter bugue mes amis, twitter bugue, allons alors applaudir > et enfonçons justinE par toutes les brides. où?

05/05/2010

Balance Division.


J'essayais juste de ne pas entendre les murmures de ton regard le soir sur l'oreiller défraîchi.
J'essayais juste d'être moi.
Today I'll tell ya tha truth.

I'm nor man nor woman.

I was born in Silicon Valley during last year, sort of hospital which took me and train me against the nature.
I'm a sort of monster, you know.

My name is Lola, and I read Rainer Maria Rilke.
*
 Commandant,

Par la foi du serment qui m'est révélé je vous dirai toute la vérité, rien que la vérité.
Je suis né femme au fin fond du Texas. On m'a appris à traire les brebis et à me taire quand on m'engrossait.
Deux enfants plus tard j'ai tué tout le monde et je suis parti à Silicon Valley.
Le choc fut rude quand de mon corps ne restèrent plus que les absences d'aspérités, cicatrices qui sous mes mains sont devenues mes armes.
Enfin étais-je moi-même.
Je suis revenu aux confins de votre royaume abjuré par les anges et vomi par les sans-absence-de-foi.
J'ai déposé mes restes au creux de l'estomac de ceux-qui-n'ont-jamais-osé et se taisent, engrossant leur futur époux.
Bref aujourd'hui j'écris, et je vous emmerde.
Et ne me traitez pas de femmelette ou je fais sauter l'univers, je le saute, je le retourne et vous avec.
Je suis un homme, un vrai, un dur, un macho, a true American WASP, comme les Marlboro.
I fock ya an all of them.
Viva Rhesous.
Aliocha DelVore.

23/04/2010

Corrigé



24ème leçon
Exercice 3 : Les focalisations internes


Mes gommes dans ta jalousie
aux agrégatifs de Lettres, promo 2010


Prolepse-moi vers l'achronie ! Ellipse-moi à l'explicite, vocalise-moi en métadiégèse, moi, ton itératif ! Fais-moi la métalepse que tu souhaites, modalise-moi, là ! Focalise-moi, ô mon narrateur, deviens mon isodiégèse ! Ordonne-moi une pause descriptive, métatextualise mon analepse, et enfin, enfin, intègre en moi ton récit singulatif ! Syllepse mon sommaire, révèle-moi tes paralepses, fais durer les paralipses et soulève-moi, temporise-moi jusqu'à... l'isochronie ! Oui ! Oh efface-moi, ô mon narrataire ! Sois mon paratexte ! Achève mon isotopie ! Ô ma genette, vas-y, figure-moi en trois !


Aline JUPPE-DORET,
Un Glossaire sentimental,
Paris, Midi, 1950, p. 69.

19/04/2010

Rites et tics chez Beckett

NB Ce txt méritera une amélioration n'étant ni doué pour l'insomnie ni voué au chaos le squelette effacé sur la tangente avide aux carrefours les miracles de soirée post-punk avoir craché le doute sur l'existence et la délivrance obscurcissons nos avances et nos refuges ratatatack ploum ploum griiii schwigue miettes errrrzaatt penser clomp clomp clomp l'éradication mouaou mouaou mouuuaaaaaaaarrrou impénétrable excrcrrrrr bifoeb entë otchakumeletchimmplu et sinueuse redbook redbook redbook of the communism pas de paroles repeat after me aucun sens try again pas de son rrrepeat after me pas de vie don't worry fuckin biatch pas de mot take your mothafocker kid an your mothafocker life bruit blanc shut up shut up bruit blanc
----------------------------(((((-_'_---------]]]]]]]xxxxxxxxx{{h|h|h|h|{{uuuuu]]]]]]mmmm[[eee]]]rr}}}}le---v-vv-v--le----vice
symbiose

15/04/2010

IRL #3

Et voilà qu'à Rose j'ai dessiné les contours de ce qui plus tard s'appellerait Une Symbiose et serait un best-seller d'ordre mondial cependant purement réservé au petit milieu expérimental // Laure Limongi Eric Arlix Chloé Delaume Emilie Notéris Christophe Fiat feu Raymond Federman et al. me serrent déjà dans leurs bras ou me foutent une main aux fesses, c'est selon :


" Tiens déjà je peux te livrer l'exclu mais ce sera pas fini avant au moins un an hein alors le titre c'est Une Symbiose et en gros l'histoire c'est une histoire d'amour entre deux hommes enfin un homme d'âge mûr et un gamin de vingt ans sauf que haha la méga contrainte l'amour se réalisera jamais y aura que des fantasmes et des non-promesses et le but pour le lecteur ce sera de déterminer qui parle à qui qui dit quoi et surtout qui fait quoi et par-delà le reste quoi qui est vrai quoi qui est faux et
- En clair tu reprends ton mémoire quoi
- Bah euh ouais
- Et puis on peut pas parler d'histoire d'amour ton truc
- Bah si justement
- Puis c'est neuneu
- Bah oui mais nan
- Eh bah si justement
-Rho t'es casse-noix
- Et tu crois que tu seras méga best-seller avec ça si le lecteur comprend rien c'est pas la peine
- C'est toi qui comprends rien tiens"
(A ce mot Rose me colla une tarte, ce qui marqua la fin de cette discussion et rompit quelque peu notre bonne humeur, du moins pour un temps)


Ouais, bah moi je le sais, et puis c'est tout, un jour je l'aurai fini, ce bouquin. Si si, c'est vrai.

Queer.


S'entamer les chairs de
contraintes, avoir honte de soi, creuser le berceau pour
le futur cancer
tout ça pour être ce que les yeux
d'autrui nous demandent


Courir à plat ventre sur les reflets de vos haines


Je ne suis ni femme ni homme
Je n'ai semble-t-il que la part des anges en moi, l'asexuation de
l'auteur qu'on a enterré et qui reste pâle, là, sur la terre qu'on a retournée
hébété comme ceux qui après tant d'années ont enfin trouvé silence
elle est folle, elle est bizarre, c'est somme toute pour ça qu'il faut la punir, elle a sous ses yeux les poches de ceux qui refusent et luttent mais à quoi bon, à quoi bon
he's queer he's strange, that's why he has to die, on his face destroyed tears from nights in the lakes but for wha', for wha'


all those beautiful boys
pimps and queens and criminal queers
toutes ces filles si jolies
maquerelles butches queers vent contraire
l'insouciance
n'être plongé que dans un délit, lequel sinon
refuser soumis, refuser d'être soumis
je suis un homme mesdemoiselles
tombez dans mes bras
votre peau est si douce quand votre jupe la dévoile
i'm a girl beautiful boys
please touch myself nothing matters
lessived sheets are made for that






12/04/2010

Dégénération // παραπόνο

(so i would like to put myself on the
grave
and snif on and dead on and seat down without nothing, a
heart, maybe, but
definitively dead)

07/04/2010

Une Symbiose.




(les imaginer ensemble me ferait l'effet d'un
beautiful boyz, ressac de l'oreille qu'il lui murmurerait,
matin de janvier - à laquelle elle répondrait, psaumes et
Douce lenteur des couples timides, larmes au coin d'un
oreiller, sillon si tremblant, si palpable,
redessiné du bout des
doigts)

05/04/2010

IRL #2

Passer son temps à ne rien faire plutôt qu'à écrire.
Pourtant un projet d'édition, par-ci, des sourires des promesses, par-là. Le Salon fut chouette. Revoir Chloé se rassurer lui assurer tutoyer. Revoir Mélou pas d'alcool mais des baisers des bras dessous dessus tarte à la banane et fake story.
Boire trop de pommeau t'adresser à toi "tu" mort d'avance. Constater la jalousie, rassurer, prendre en ses bras. Non il n'y aura rien. Non il n'y aura, jamais, rien. Parle avec lui, constate, lui dans son coeur, moi qui grandis. Toujours une brillance mais rien que de très lucide. Trop d'alcool à trois heures du mat', lâcher prise, la fatigue le lendemain, et constater ce même lendemain, rien n'a changé, sauf cette pensée-là : l'alcool crée du lien.
Un son au hasard, ou presque pas, hante mes nuits et mes matins, donne envie de pleurer, délicatessence. Devant elles je serai, debout, en contemplation, un mois et demi encore :




22/03/2010

IRL #1

|
--> lire.



-> se remettre à écrire.




--> trop d'angoisses et de décadence rires pleins et univoques ton visage entre mes mains ForWard the message dear, bon courage, à mercredi, bien cordialement.


Page 19 : Une fictionnalisation de soi, lucide.
Assumant ce qui échappe au soi par l'inconscient.

19/03/2010

Quelques fantômes.

J'aimerais n'avoir plus à écrire sur lui. J'aimerais savoir que je ne retomberai jamais dans son piège. J'aimerais m'en foutre lorsqu'il m'ignore. J'aimerais ne pas avoir à hanter les couloirs pour tenter des paroles qui ne viendront pas. J'aimerais ne pas être parfois triste. J'aimerais ne pas comparer ma vie à un champ de cadavres. J'aimerais ne pas trouver ma gorge bouchée par un éternel regret. J'aimerais comprendre pourquoi les amours ne meurent jamais. J'aimerais ne pas trouver ma bouche muselée par l'acceptation. J'aimerais ne pas être forcée de ne voir que le beau. J'aimerais ne jamais pleurer quand j'en reparle. J'aimerais ne pas passer à côté de sa rue sans regard triste parce que je sais, aujourd'hui, je ne la verrai pas. J'aimerais ne pas rêver encore de l'embrasser sur le bout des lèvres. J'aimerais que le poison s'étiole. J'aimerais n'avoir rien à écrire sur elle, sur lui, sur eux, sur ce passé.
J'aimerais tant n'avoir que toi dans ma vie, amour.

25/02/2010

(suppose d'avoir vu, natürlich)
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais embarqué des bouquins plutôt que des gamins.
Si j'avais été les extraterrestres, je me serais d'ailleurs pas cassé le cul à embarquer des gamins.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais peut-être réfléchi avant, au lieu d'embarquer les descendants du Grand Massacre Amérindien.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais pas pris non plus des corps remplis de fast-food qui n'ont jamais vu comment on fait du McDo.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais eu pitié des vaches, des veaux, des cochons, des poulets et des ptits lapins qui finiront dans le ventre des susdits gamins.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais donc certainement pas embarqué des bouffeurs de viande.
Si j'avais été les extraterrestres, ça m'aurait étonné de prendre nécessairement deux gamins blancs, blonds, innocents, gentils, Etats-Uniens, pétés de thune et férocement, forcément, straight
(quoique, imaginons qu'ils soient queers, ça pourrait être drôle)
Si j'avais été les extraterrestres, je me serais pas amusé à me conformer à un remix de Raël ou de Tom Cruise, au risque de faire balancer certaines santés mentales.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais pas fait tourner toutes les catastrophes de tout le film à trois mètres du héros pour que la machine continue à tourner.
Si j'avais été les extraterrestres, j'aurais été plutôt content que l'être humain fasse boum, ou bwaaaa, comme on voudra.
Si j'avais été les extraterrestres, en clair, je serais resté chez moi, sans jouer les Messies pour des gens qui s'en foutent, mais j'aurais plutôt balancé ça.

17/02/2010

fOEtus.

Deux heures du matin.
Variations sur Prénom :
s'aveugler ne rien entendre se taire -
Sagesse.

Muette sourde aveugle comble-moi
- monde si vide si violent si brûlant, sans toi

16/02/2010

Defynytyvely Zomby.

Les heures passent et les accords profanes, au centre du néant l'amertume parfumée, semblable à ces nocturnes sans lune appuyées à la rambarde de mon être somnambule, clocheter sur place des jours heureux sans entrave, estrade sur laquelle hurler, exorde démesuré, refuser de se mêler, masse atome // nous sommes fantômes et crevasses, murmures et monde, enfer en nous, clash sans précédent, applause extasis, nous, tellement surpassant, tant sacrés, l'enfant en vous se meurt et vous explosez

[...]

you f*ck off all people on the rythm of my death, carefully sleep on my cradle, cry on my tears, you're nobody, nor do I

percuter le verre au centre de mon être, you're welcome, dear, but you're so fuckin'zombiecryin'withkitties

07/02/2010

Tentacule.

Pianoter des mots, en français, en anglais, s'apercevoir soudain avec tout l'effroi que cela incombe l'espace concavé qui n'eût pu faire son oeuvre sans deux trois épigrammes assurément suspectes, when I am laid against the sea frogs can be eaten as you can, frogs can be puffed by Octopus, this big, giant man