20/06/2010

Sous silence.

S'arrêter. Attendre, voir. Constater. Reprendre un café. Avoir du feu. S'empoisonner. Se calfeutrer, sunglasses.
En retard.
Reprendre un café. Lire et ne pas lire. Consulter sa montre. Attendre, voir. Constater. Reprendre un café. Avoir du feu. S'empoisonner. 
Toujours en retard.
Un frôlement sur l'épaule, te voilà enfin. Se redresser. Se dévoiler. T'embrasser. Ta peau douce au creux de mes mains. T'écouter. Raconter. Rire. Te regarder. Pose suggestive.
Quelques mots murmurés à l'oreille, rougir et dire oui.
Se prendre par la main, remonter la rue, sourire satisfaction, il est encore temps. La nuit se lève. Monter dans ta voiture, t'embrasser, encore t'embrasser. 
Le café sur la table achève de refroidir, il est minuit, le vent me couvre à peine, je m'empoisonne et doucement j'exulte encore.
Être heureux.

10/06/2010

Aliocha, 9 juin 2010.

Toute douce toute nouvelle toute petite douleur, on eût cru murmure mais non, c'était pas murmure
 : là c'était en train de se transformer en
cri,
et plus vite que ça.
Je lui ai dit je lui ai dit, et rien ne pourra changer ça, rien ne pourra dire à quel point j'ai tout biaisé, rendez-vous compte, deux ans à me fâner, perpétuellement. Deux ans d'interprétations scabreuses, deux ans de rêveries où les Swimming ne cessaient de croisser, deux ans à cacher, à enfouir, à sourire hypocrite et à m'ouvrir le ventre.
Je lui ai dit. Et maintenant j'attends. Je ne lui dirai jamais ces trois-mots-là, pourtant, vous savez, Sancto-Sainte-Trinité, je t'aime. C'est quelque chose qui ne se dit pas. Ca ne se dit que quand il n'y a plus qu'une toute grande toute puissante toute immortelle douceur, et une autre y a le droit. Lui, pas lui. Nous ne verrons plus jamais à deux, nous ne l'avons d'ailleurs jamais fait.
Illusoires nécessités.
Il était vraiment temps de la tourner, la page. Disons-nous adieu. Nous n'avons rien à faire au monde. Pendons-nous. Oublions-nous. Et je t'en supplie amour, amour viens dans mes bras, je suis si vide, viens combler mon vide.

07/06/2010

IRL #6



Il est 6h matin et dans ma vie tout fout le camp / j'ai besoin d'y voir plus clair / courir aux mots qui se perdent / courir devant l'absence de temps / et devoir en prendre encore plus / pour régler leur compte à quelques fantômes / si c'est pas du sacrifice / je ne sais pas / vraiment pas / ce que c'est

04/06/2010

IRL #5

Il est 22h dans ma vie et. L'eau grésille. Pâtes&PâtesJe voudrais. Tiens dis-moi donc, puisque t'es là, dis-moi. Dis-moi ce que je voudrais.Voudrais être Schubert ou Beethov ou Wagner [ah non pas lui(1)] ou encore Chopin, oui Chopin, &aurais jamais eu à en passer par là. Aujourd'hui serais en robe rose &chanterais La Symphonie Pastorale(2) au milieu de bergers blonds aux yeux bleus 1m90 barytonque(3), pendant que je m'évertuerais à briser les miroirs. Hélas la réalité ne cesse de me foutre des poings(4). Mais bon dans la réalité ya Depeche Mode et Antony&The Johnsons, c'est déjà ça. C'est même pas mal du tout.

Et même que les pâtes à l'eau, y en a marre et puis c'est dégueulasse.



(1) si tu comprends rien mon pote, c'est normal, c'est une private joke
(2) ceci existe bien mais n'a jamais été mis en musique, contrairement à ce que peut laisser entendre le contexte ci-dessus.
(3) Toute ressemblance ou homonymie avec des personnes existant ou ayant existé est parfaitement fortuite. -que = si t'as pas fait de latin, ma biche, c'est foutu, retourne sur YouPorn
(4) Lacan je crois, voir la fille que j'aime pas du tout, tu sais, la blonde aux yeux bleu ciel qui se permet de jeter 1kg de beuh par dessus bord au lieu de s'évertuer à le revendre(5)
(5) cf. 3