02/05/2011

Miroir brisé.


Certains amours, même lorsqu'on ne les vit pas personnellement, font pleurer lorsqu'ils se terminent. Font pleurer parce qu'on se sent impuissant. Parce qu'on sait déjà qu'irrémédiablement c'est aussi dévastateur qu'une mort : ici ce sont des souvenirs qui partent tout en ayant auparavant pris le dessus. 
Alors on détourne le regard. On écoute des jolies musiques. On s'en veut d'être aussi impuissant, aussi faible. La poitrine arrachée s'en veut de ne plus pouvoir jamais sourire. Aimerait pouvoir revivre. Mais le peut pas. Tout ce qui rôde encore dans la pièce est l'odeur de l'Autre, l'empreinte de ses mains, un vêtement oublié. Rien à faire : il faut accepter, une part de soi est bel et bien morte, et il va falloir vivre comme ça, un morceau de son coeur servant de pâture aux chiens du désespoir.