09/08/2011

Gobi & Sibérie.

Il est une heure du matin, je pleure.

Le clavier m'est encore étranger, les murs n'ont pas mon odeur. Le chat tourne en rond. Tous ces gens, toutes ces voix, ces coalitions, ces mensonges, ces trahisons. Je pleure. Songer à ce qui fut perdu, ce qui fut dépouillé, incompréhensions, haines, distances, maladresses, incommunicabilité. Peut-être a-t-on trop vite changé. Peut-être n'y a-t-il rien d'autre à faire que le silence, hausser les épaules, laisser parler, laisser dire. Des mots, favorite groupie ; d'autres mots, groupie de toi-même ; celui-là qui disait aussi, reine de ton ciel ne te cache plus. Je pleure. En cet instant je suis désespérément fille.

Ce clavier qui incite à écrire, ces mots dissimulés, le vent est fort la nuit est noire, goût d'amertume. Penser à l'absence, tout ce qui a brûlé, tout ce qui fut détruit. Pleurer encore. Prendre dans ses bras. Où donc sommes-nous allés. Que sommes-nous devenus. Le vide et les fantômes. Le regret, les absences, les éternités. 

Il est une heure du matin, je pleure, le chat tourne en rond, les murs n'ont plus d'odeur. Il reste des miettes, des bouts de soi, des particules. Des mains lavées au savon, trop de preuves compromettantes. Ces trahisons, ces défauts qu'on prend pour de la rage. Cette chanson qui pique d'autant plus les yeux, born illegitimaly, cette chanson et ces mots de toi. L'émotion qui encore envahit, trop de, haine douleur rage tristesse pitié douleur rage attendrissement soleils lumières émerveillements amours. Cette absence. Où donc est-elle allée. T'attendre. Toute ma vie, t'attendre. Pari parmi les plus fous. Tu ne me croiras jamais, mais t'attendre. Je pleure, il est une heure du matin, le chat tourne en rond, mais aujourd'hui, another day, another place, another life, another me.