02/04/2013

En ces temps de deuil chanter est seul ce qui console.
Écrire me fait mal, si mal. Seule avec les mots je me cogne encore et encore. Ça ressemble trop à la vie.
Chanter seul espoir dernière ressource.
Après cela il n'y aura que le rien. Le vide.

Je perds mon cerveau. J'ai perdu l'anglais. J'ai des trous de mémoire. Lui aussi, il se vide.

(Pourquoi.
Pourquoi je m'accroche encore.
Pourquoi je me retiens : au dessus de moi, comme en dessous, il n'y a rien.)

Je ne suis qu'une forme
Aux contours incertains
Avec un coeur morne un tantinet hautain
J'avance à l'aveuglette et je suis mal lunée
Une pièce sans fenêtre avec vue sur mes pieds

Je ne fume plus mais je pars en cendres
Combien de temps me faudra-t-il encore t'attendre